Photos de Alain Moïse Arbib
Délit d'identité mobilise la danse, la musique et le théâtre et mène une réflexion sur la frontière, l'accueil et l'exclusion par la mise en scène des rapports de force auxquels aucune identité ne peut être étrangère.
19 novembre 2012
15 octobre 2012
09 octobre 2012
SILVIA GIUFFRÈ ÉCRIT
Un petit tas d'argile. Un va et vient
d'individus. Des lignes. Des formes géométriques.
Délit d'identité est un jeu spatial.
L'homme, animal social, ne se suffit
pas à lui-même. Il a besoin de l'autre, et malgré cela ne cesse de rentrer en conflit avec cet autre.
À l'intérieur d'un
échiquier, lieu symbolique représentatif de la performance de la
vie, Délit d'identité raconte une histoire d'hommes qui piétinent
d'autres hommes.
L'espace scénique se transforme peu à
peu et devient rapidement mystérieux, palpable, reconnaissable,
plein.
L'être humain qui intervient dans le
monde avec indifférence, se prête à une vie commune forcée entre
identités différentes qui se retrouvent face à face.
Le jeu de pouvoir, avec ses défis,
soupçons et violences, détrône la confrontation.
Mobilisant la danse,
la musique et le théâtre, le spectacle invite à une réflexion sur
la frontière entre les êtres humains, et sur le sens et la
signification de l'accueil et de l'exclusion. L'éloquence du
mouvement mesure à quel point chaque identité peut vraiment être
étrangère.
Intense et passionnée, la pièce
s'inspire du quotidien métropolitain et des nombreuses identités
culturelles comparées, traitant la thématique de l'intégration et
d'un affrontement apparemment inévitable. Brisant le quatrième mur
et enjambant le fossé des différences, Délit d'identité suggère
d'explorer avec lucidité deux mondes extrêmement proches et
pourtant si éloignés : le moi et l'autre, dans lesquels
l'ordre des choses, le schéma comportemental prédéfini et le
background culturel assument le rôle d'état existentiel.
L'argile, qui
symboliquement dans la tradition religieuse est la chair de l'être
humain, délimite les frontières spatiales. La marche de l'homme est
un parcours de vie prédéfini. Segmenté, aliéné, puis dense,
hésitant et enfin troublé. Une nouvelle attention bouleverse les
rythmes et la distance entre les hommes se nourrit d'une humanité
inattendue.
La pensée devient action quand pour la
première fois l'individu rencontre autre chose que lui-même.
À ce même moment, tout ce qui était
fractionné devient circulaire et l'espace s'anime d'une nouvelle
consistance. Mais rapidement l'harmonie de l'unité, entraînée par
l'inexorable éloquence du soupçon, génère le Chaos. Sans raisons
manifestes, il prend le dessus. Des forces identiques se repoussent
pendant que les opposées s'attirent. C'est l'histoire qui se
répète : division, diversité, instabilité et extrémisme.
Comme à la dérive sur un radeau couleur paille, les interprètes
restent sur scène et vivent simultanément le rôle d'acteur et de
spectateur.
L'ordinaire devient étrange alors que
les individus continuent à faire des choix.
Malgré la crainte de la différence,
semble émerger une certaine entente, capable de vaincre toute
distance et de rappeler à la raison un antique et solidaire sens du
partage.
Il suffirait de s'arrêter, de
s'asseoir au beau milieu des autres et symboliquement de se dévêtir
du rôle et sans pour autant se perdre, pour renouveler
ses propres horizons.
Quelque chose d'invisible devient
sensible.
Tous défis étant perdus entre les
hommes, le tout se consume à l'intérieur d'un seul regard d'un
naturel surprenant.
Ils avancent ensemble, maintenant. Ils
regardent dans la même direction, et assument une situation
absolument humaine.
SILVIA GIUFFRÈ SCRIVE
Un
mucchietto di argilla. Un andirivieni di individui.
Linee.
Forme
geometriche.
Délit
d'identité è un gioco spaziale.
L'uomo,
animale sociale, non è sufficiente a se stesso. Egli ha bisogno
dell'altro, eppure non smette di entrare in conflitto con l'altro.
All'interno
di una “scacchiera”, luogo simbolico, rappresentativo della
“performance della vita”, Délit
d'identité narra una storia di
uomini che calpestano altri uomini.
Lo
spazio della scena si trasforma gradualmente e diventa in breve tempo
misterioso, palpabile, riconoscibile, pieno.
L'essere
umano, che interviene con indifferenza nel mondo, si presta ad una
convivenza forzata tra diverse identità, le quali si ritrovano
faccia a faccia.
Il
gioco di potere, con sfide, sospetti e violenza prende il posto del
confronto.
Mobilitando
danza, musica e teatro, lo spettacolo invita ad una riflessione sul
confine tra gli esseri umani, e sul senso e significato di
accoglienza ed esclusione. L'eloquenza del movimento mette
in discussione quanto ciascuna identità
possa davvero essere straniera.
Intensa
e appassionata la pièce prende spunto dal quotidiano metropolitano e
dalle numerose identità culturali a confronto trattando la tematica
dell'integrazione e di un apparentemente inevitabile scontro.
Infrangendo la quarta parete e il muro delle differenze Délit
d'identité suggerisce di esplorare con lucidità due mondi
estremamente vicini eppure così lontani: l'io e l'altro, in cui
l'ordine delle cose, lo schema comportamentale predefinito e il
background culturale fungono da status esistenziale.
L'argilla,
che simbolicamente nella tradizione religiosa e’ la “carne”
dell'essere umano, delimita i confini spaziali. La marcia dell'uomo è
un predefinito percorso di vita. Segmentato, alienato, poi denso,
esitante ed infine turbato. Una nuova attenzione infatti sconvolge i
ritmi e la distanza tra gli uomini si nutre di improvvisa umanità.
Il
pensiero si fa azione quando per la prima volta l'individuo incontra
il suo altro
da sé.
In
quell'istante tutto ciò che era frazionato diventa circolare e lo
spazio si anima di una nuova pastosità. Ma dall'armonia dell'unità
presto si genera il Kaos, a causa dell'inesorabile eloquenza del
sospetto. Senza manifeste ragioni esso prende il sopravvento. Forze
uguali si respingono mentre le opposte si attraggono. E' la storia
che si ripete: divisione, diversità, instabilità ed estremismo. Come
su una zattera dal colore paglierino, in viaggio senza una meta
precisa, gli interpreti stanno sulla scena e vivono al contempo il
ruolo di attori e osservatori. L'ordinario diventa bizzarro mentre
gli individui continuano a fare delle scelte.
Nonostante
il timore del diverso, sembra emergere un sentire condiviso in grado
di vincere ogni distanza e di richiamare alla mente un antico e
solidale senso di comunanza.
Basterebbe
fermarsi, sedersi tra gli altri e simbolicamente spogliarsi dal
“ruolo” per rinnovare i propri orizzonti, senza per questo
perdersi.
Un
quid
invisibile
diventa sensibile.
Fallita
ogni contesa tra gli uomini, Tutto si consuma entro un solo sguardo
di sorprendente naturalità.
Avanzano
insieme, ora.
Guardano
nella stessa direzione, in una situazione assolutamente umana.
Silvia Giuffrè
08 octobre 2012
OCTOBRE 2012 - CRÉATION AU THÉÂTRE L'ANTARÈS DE VAURÉAL (95)
Préparation de la création du spectacles des sessions de travail entre juillet et octobre 2012 au CND et au Théâtre l'Antarès de Vauréal.
Participent à ces résidences : Pierre Adam, Margherita Bertoli, Blandine Brasseur, Silvia Giuffrè, Patrice Le Saëc, Roberta Ricci, Chiara Serafini (danseurs et comédiens), Irénée Blin (chorégraphe), Daniele Marranca (metteur en scène), Anaïs Blin (assistante à la mise en scène), Sophia Benomar (costumière), Julien Mondon et Geraldine Sarda (vidéastes), Méryl Gaud (technicien lumières).
Participent à ces résidences : Pierre Adam, Margherita Bertoli, Blandine Brasseur, Silvia Giuffrè, Patrice Le Saëc, Roberta Ricci, Chiara Serafini (danseurs et comédiens), Irénée Blin (chorégraphe), Daniele Marranca (metteur en scène), Anaïs Blin (assistante à la mise en scène), Sophia Benomar (costumière), Julien Mondon et Geraldine Sarda (vidéastes), Méryl Gaud (technicien lumières).
Photos de Julien Mondon et Geraldine Sarda
29 septembre 2012
DÉLIT D'IDENTITÉ EN QUELQUES MOTS...
Commencement.
Soumis à un jeu de miroirs, le public s'observe.
Ils se mettent en marche, ensemble, le long d'un parcours circulaire,
fermé, comme celui de la Terre autour du Soleil et des astres autour de
la Terre. Mais la marche de l'homme devient visqueuse, discontinue, altérée
par une attention nouvelle, hésitante.
Division.
Le mouvement circulaire fragmente et éparpille
son foyer. Il devient un pour chaque individu. Et à l'intérieur de chacun
se stabilise. Mais en dépit de cela, un ordre apparent les contraint à
assumer des positions définies par une frontière, entraînant une assimilation
logique à un groupe ou à un autre. Le doute sur la légitimité d'ingérables
différences laisse le champ libre au soupçon. L'espace se divise. Il devient
un pour chaque individu, et à l'intérieur de chacun se stabilise. La solitude,
l'une en face d'une autre. Équilibres instables de forces, rôles échangés
à l'extrême. État désarmé, non privé de l'espoir qui réunit chaque sens
perdu.
Encore.
Et à nouveau le public s'observe et se
retrouve là. À regarder dans les mêmes directions, mais peut-être conscient
que pour chaque direction choisie, son opposé est là, autant invisible
que sensible. Un à côté de l'autre, désarmés comme avant. Et pourtant.
Déposant les armes pour vivre ensemble.
Daniele Marranca et Irénée Blin
Daniele Marranca et Irénée Blin
16 juillet 2012
JUILLET 2012 - THÉÂTRE L'ANTARÈS DE VAURÉAL (95)
Accueillis par la ville de Vauréal au théâtre de l'Antarès, dernière résidence de création au théâtre...
... et dans des espaces ouverts.
... et dans des espaces ouverts.
Photos de Daniele Marranca et Irénée Blin
30 avril 2012
MAI 2012 - I CANDELAI À PALERMO (IT)
Présentation d'extraits du spectacle Délit d'identité pour I Saldi di fine stagione du Festival Incandescenza à Palermo.
Mise en scène Daniele Marranca
Avec Irénée Blin et Roberta Ricci
3 mai 2012 de 21h à 2h
I Candelai - Palermo
Mise en scène Daniele Marranca
Avec Irénée Blin et Roberta Ricci
3 mai 2012 de 21h à 2h
I Candelai - Palermo
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